hé oui, c'est Noël avant l'heure
Cet après-midi je suis entré dans le cercle très fermé des pilotes ayant eu le bonheur de piloter un avion unique au monde
Oui, unique par le nombre,
F-BJJX, seul survivant d'une série de 5 construits par E.A.C, unique par son type, D127, unique par l'aura du D112.
Conditions MTO hivernales, brouillard mais temps calme, 2°, presque un temps de curé dans les Vosges
Mise en puissance, 2200 tr/min affichés, en ligne de vol aux premiers 100 m, badin 55 km/h, stable bien sur l'axe on tutoie les 70 km/h et... il décolle tout seul... Magique
Montée tranquille à 110 km/h, pas regardé le vario car on frisait la masse maxi, 210 kg de viande + 30 litres de carburant, mais on s'en fiche, ces moments là on les distillent doucement comme quand on boit une mirabelle de part chez nous. Réglage du trim de direction et de la profondeur, voilà ça vole presque sans bruit, du moins sans pétarade, l'échappement semble être efficace, les pieds posés au plancher, le manche entre 2 doigts mais c'est quasi superflu, le ciel de cette fin d'après-midi avec les nappes de brouillard sur les vallées et le soleil tombant j'aurais voulu que ça n'en finisse pas. On poursuit par un premier atterrissage en fonction des paramètres relevés au décollage, si décollage 70, je décide une présentation à 100 km/h. Aérologie calme donc bonnes conditions d'analyse "aux fesses". Courte 85 et attero sur le train principal à 80 km/h. Aucune velléité d'embardée, juste un peu de pieds quand la roulette à touché... Et on repart
J'ai terminé avec une approche à 85, un posé à 70 km/h et de bonnes sensations dans les gouvernes... Quel pieds !! Que du bonheur
Georges, rappelles moi la prochaine fois qu'on se voit, que je t'embrasse