La suite
Une aventure se termine, mais une autre commence pour Jacques Delemontez. La première fut la construction de son “Bébé Jodel†: elle a duré cinq cents jours et nécessité trois mille heures de travail à plusieurs personnes. La seconde sera, dans quelques jours, le premier vol de ce petit avion, identique à celui conçu par Jean Delemontez, père de Jacques, qui fit son premier vol le 21 janvier 1948. Anne-Marie et Jacques Delemontez ont accepté d'évoquer l'importance du projet, à la veille d'un si grand évènement.
Anne-Marie Delemontez : « Bien avant notre arrivée à Ladoix-Serrigny, Jacques désirait fortement réaliser cette construction qu'il considère indispensable à sa vie ».
Jacques Delemontez : « Pour ce faire, la société des avions Jodel, dirigée par ma sÅ“ur, m'offrit la liasse de plans, et l'autorisation de construction me fut accordée en 1999. Mon père m'avait fait cadeau d'un moteur Volkswagen 50 CV, qu'il avait soigneusement Âpréparé afin d'être monté sur une évolution du Bébé Jodel. Il restait à trouver le temps disponible et les compétences. Cela fut possible avec la retraite, en 2008, et l'aide de nombreux amis, passionnés comme moi, chacun dans leurs spécialités : Franck Dumont, Pierre Ratin, Henri Pinon, Alban Roche, Jacques Méline, Jean-Louis Beaudoin, Bernard Monnier, Jean-Claude Rusiniak et Jacques Carré, tous bénévoles et fiers de l'être sur un tel projet ».
Le magnifique Bébé Jodel, encore prisonnier de la salle Bernard-Royer mise à disposition par la municipalité ladoisienne, porte le nom de Louis Devallerie qui fut témoin de l'aventure Jodel, mais c'est Âaussi le “bébé de Ladoix- Serrignyâ€.
Jacques Delemontez : « Louis Devallerie travaillait encore sur son Jodel D18 à 97 ans ! Il sera spirituellement à mes côtés lors du premier vol puisqu'il m'a offert la dérive, les ailerons, couples et cintres. L'aile et le fuselage ne tarderont pas à revenir à Beaune ; dans l'immédiat, nous les conduirons pour les soumettre à des yeux extérieurs, loin des curieux ; les essais Âmoteurs seront effectués par la même occasion ».
Jacques Delemontez et Anne-Marie, qui a soutenu son mari pendant toute cette période, sont très émus en regardant « cet enfant attendu depuis cinq ans ». Ils ont un regret cependant : ils avaient rêvé d'un premier vol le 21 janvier 2013, soixante-cinq ans après celui de Jean Delemontez. Il n'y a que très peu de Âretard.
www.bienpublic.com/edition-de-beaune/2013/04/14/bebe-jodel-va-voler